Vivaldi, Bach

Le Quattro Stagioni

Antonio Vivaldi (1678-1741)
Le Quattro Stagioni, op. 8 (1725)

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Concerto pour clavecin n°4 en la majeur, BWV 1055 (1738)

Gilone Gaubert violon
Les Talens Lyriques
Christophe Rousset clavecin et direction

 

 

Dans un programme festif et brillant, Les Talens Lyriques proposent une soirée sous l’égide du concerto et donnent à entendre tour à tour Gilone Gaubert au violon et Christophe Rousset au clavecin, dans des œuvres parmi les plus virtuoses de leur répertoire : le chef-d’œuvre absolu de Vivaldi, en symétrie à un concerto pour clavecin de Bach.

En 1725, c’est à Amsterdam, grand lieu de l’édition, qu’Antonio Vivaldi fait paraître son volume de concertos pour violon soliste Il cimento dell’armonia e dell’invenzione (op. 8), dans lequel se trouvent les Quatre Saisons. Ces quatre concertos sont assortis de quatre sonnets écrits par Vivaldi lui-même après la composition pour décrire en mots ce que la musique illustre. Pourtant, nul besoin de ce paratexte tant le discours musical est évocateur et limpide. Les scènes champêtres, les caprices du ciel ou encore la vie animale et végétale, chaque élément y est dépeint, à l’image d’un tableau vivant. L’ensemble constitue ainsi l’un des exemples les plus aboutis de « musique à programme ». Antonio Vivaldi, maître du concerto, en a composé plus de cinq cents. Et pourtant, parmi ceux qui nous sont connus, chaque concerto qui compose les Quatre Saisons est unique en son genre. Le Vénitien a poussé là les limites de la composition, expérimentant comme jamais les jeux sonores et la virtuosité du violon pour servir cette nouvelle musique descriptive.

Parmi le groupe de concertos pour clavier composés par Bach à partir des années 1730, Christophe Rousset choisit le Concerto n° 4 en la majeur BWV 1055, refonte d’une composition préexistante, qui suit une structure en trois mouvements Vif-Lent-Vif. Bach, qui écrivit ses concertos pour les besoins du Collegium Musicum dont il assurait la direction depuis 1729, reprend à son compte les inventions du concerto italien développé par Vivaldi et les adapte pour clavier. Ses concertos pour clavecin, s’ils sont peu nombreux, figurent ainsi au panthéon des modèles du genre.

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