Georg Friedrich Händel (1685-1759)

Orlando

Georg Friedrich Händel (1685-1759)

Opéra en trois actes sur un livret de Carlo Sigismondo Capece, inspiré de l’Orlando furioso de l’Arioste, créé le 27 janvier 1733 au King’s Theatre de Londres.

Dramma giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo da Ponte, créé le 26 janvier 1790 au Burgtheater de Vienne.

 

Nouvelle production Théâtre du Châtelet – Coproduction Théâtre de Caen, Grand Théâtre du Luxembourg, Opéra National de Lorraine

 

Mise en scène : Jeanne Desoubeaux
Scénographie : Cécile Trémolières
Costumes : Alex Costantino
Lumières : Thomas Coux dit Castille
Chorégraphie: Rodolphe Fouillot

DISTRIBUTION

Katarina Bradić : Orlando
Siobhan Stagg : Angelica
Elizabeth DeShong : Medoro
Giulia Semenzato : Dorinda
Riccardo Novaro : Zoroastro

Les Talens Lyriques
Christophe Rousset, direction & clavecin

« Ce fabuleux opéra relate les épopées du Roland furieux de Roncevaux, tirées de l’Orlando furioso de L’Arioste (poète italien, 1474-1533). La folie de Roland, face à la découverte de l’infidélité de son Angélique partie avec son rival Medoro, sera magistralement chantée par la contralto Katarina Bradić. Le désespoir et la folie sont les deux caractéristiques de cette scène. Ici, Händel innove donc, en passant du récitatif à l’arioso dans un autre style, une forme musicale évidemment très surprenante et notable dans cet opéra.
Si je connais bien le talent de Siobhan Stagg suite à nos collaborations, je me réjouis de travailler aux côtés de Riccardo Novaro et Giulia Semenzato, deux chanteurs italiens que j’ai re- marqué depuis de longues années.
Par ailleurs, je préfère souvent la voix féminine à la voix de falsettiste et Orlando est un modèle du genre. En effet, à l’époque de la création de cet opéra, le rôle de Medoro était attribué à un castrat qui lui-même, s’étant fait porter pâle pour la première représentation, avait été remplacé par une femme. Ainsi, en l’absence de castrat, Händel aurait sans doute choisi une voix de femme plutôt que celle d’un falsettiste pour ce rôle.
Orlando est un opéra que je n’ai pas encore eu la chance d’aborder. Malgré notre pléiade importante d’opéras de Händel, ce dernier attendait son heure. Nous flirtons souvent autour des œuvres avant que l’opportunité ne nous saisisse.
Je suis également heureux de cette première collaboration avec Jeanne Desoubeaux. Elle a son génie propre, et le grand avantage d’être claveciniste. Elle témoigne d’une forte sensibilité à cette musique et à ce type de répertoire baroque. Sa mise en scène, qui débute par la visite d’un groupe d’enfants dans un musée, saura certainement nous faire voyager de façon magique du passé au présent… »

– Christophe Rousset