François Couperin, Michel Pignolet de Montéclair

Louis XIV au crépuscule

François Couperin (1668-1733)

La Steinkerque, sonate en trio (ca. 1692)
Ariane consolée par Bacchus, cantate (1708)
La Superbe, sonate en trio (ca. 1695)

Airs choisis :
« Qu’on ne me dise plus », air sérieux (1697)
« Doux liens de mon cœur », air sérieux (1701)
« Souvent dans le plus doux sort », air à boire (s.d.)

La Visionnaire, sonate en trio (1690)

Michel Pignolet de Montéclair (1667-1737)

L’enlèvement d’Orithie Cantate, deuxième Livre (1713)

DISTRIBUTION

Lysandre Châlon, Bariton-basse

Gilone Gaubert, Violon
Benjamin Chénier, Violon
Atsushi Sakaï, Viole de gambe

Christophe Rousset, Direction & clavecin

« La musique connaît de nombreux changements au tournant du XVIIIe siècle. Louis XIV a été roi essentiellement durant le XVIIe siècle mais il meurt en 1715. Ses quinze dernières années de règne et ainsi tout le début du XVIIIe se caractérisent par une grande libération artistique.
Effectivement, le roi devient de plus en plus contrôlé par son épouse Madame de Maintenon et est devenu un dévot qui maîtrise bien moins sa monarchie. Les arts se libèrent en se tournant vers l’Italie, aussi bien en peinture, en sculpture, qu’en musique. Tout devient très italien bien que l’esprit français reste très sensible.
C’est donc l’occasion, avec ce programme, de présenter les premiers Couperin de la fin du XVIIe, début XVIIIe siècle, aux côtés du grand défenseur de la cantate française qu’est Montéclair.
Cependant, si ces œuvres ont un petit parfum d’Italie, on entend aujourd’hui essentiellement de la musique française, bien qu’avec un peu de virtuosité, mais qui n’a rien avoir avec ce qu’on peut entendre dans la cantate romaine. Néanmoins nous sommes dans une texture tout à fait renouvelée grâce à Couperin, et qui s’éloigne, avec beaucoup de respect, de Lully qui a été associé à Louis XIV tout au long de son règne.«  

– Christophe Rousset