François Couperin (1668-1733) Les Nations (1726) – Sonates et suites de symphonies en trio
Premier Ordre : La Française Second Ordre : L’Espagnole Troisième Ordre : L’Impériale Quatrième Ordre : La Piémontaise
Les Talens Lyriques :
Violons : Gilone Gaubert, Gabriel Grosbard Flûtes traversières : Jocelyn Daubigney, Stefanie Troffaes Hautbois : Josep Domenech, Thomas Meraner Basson : Eyal Streett Viole de gambe : Atsushi Sakaï Théorbe : Laura Mónica Pustilnik Direction et clavecin : Christophe Rousset
François Couperin, dit « le Grand » (1668-1733), organiste à l’église de Saint-Gervais et à la Chapelle royale, claveciniste de la Chambre du roi, et pédagogue de renom, a presque 60 ans lorsqu’il fait éditer ses Nations, quatre ordres constitués de « sonades et suites de simphonies en trio » (pour deux dessus et basse continue), intitulés « La Françoise », « L’Espagnole », L’Impériale » (en référence à l’Empire germanique) et « La Piémontoise », en 1726.
Toutefois, le compositeur écrit dans son Aveu au public : « Il y a quelques années déjà qu’une partie de ces trios a été composée […] je n’y ai pas changé ni augmenté grand chose. J’y ai joint seulement de grandes suites de pièces auxquelles les sonades [présentées auparavant respectivement sous les titres suivants : La Pucelle, La Visionnaire, L’Astrée et La Convalescente] ne servent que de préludes ou d’espèces d’introduction ».
À la suite des Goûts réunis en 1724, puis de l’Apothéose de Lully en 1725, Couperin poursuit dans ces Nations sa recherche de réunion des styles français et italiens, qui « doit faire la perfection en musique », mariant sonates en trio à l’italienne et suites de danses on ne peut plus françaises.
Ardant défenseur de la musique du plus célèbre des Couperin, avec laquelle il entretient un rapport privilégié, profond, intime, Christophe Rousset écrit à propos de ces dernières qu’elles « sont parmi les plus parfaites qu’il ait jamais écrites. Le compositeur y développe une invention inouïe, il y trouve le lieu de pièces chantantes, pleines de sève, et d’une harmonie riche et sophistiquée ».