Rossi, Monteverdi, Perti, Vinci, Caldara, Ferrandini

Les larmes de la Vierge

Luigi Rossi (1597-1653)
Oratorio per la Settimana Santa (ca 1641-1645) – extraits

Claudio Monteverdi (1567-1643)

Pianto della Madonna sopra il Lamento d’Arianna SV 288 (1641)

Giacomo Antonio Perti (1661-1756)
Oratorio della Passione (1685) – extraits

Leonardo Vinci (1690-1730)

Maria dolorata – oratorio (1723) – extraits

Antonio Caldara (1670-1730)

Morte e sepoltura di Cristo – oratorio (1724) – extraits

Georg Friedrich Haendel (1685-1759) / Giovanni Battista Ferrandini (1718-1779)
Il Pianto di Maria, HWV 234 – cantate (sd)

 

Mezzo-soprano : Ambroisine Bré
Les Talens Lyriques
Direction : Christophe Rousset

Par une bouleversante incursion dans l’oratorio italien du XVIIe siècle, Christophe Rousset et ses Talens Lyriques offrent à contempler les larmes de la Vierge de douleur. La voix de mezzo-soprano voyage de Naples à Venise, en interprétant des trésors musicaux extraits d’œuvres sacrées de Rossi, Perti, Händel/Ferrandini ou encore Vinci,

Les compositions musicales dépeignant la douleur de la Vierge au pied de la croix sont héritières d’une tradition très ancienne. Au XVIIe siècle, elles trouvent un épanouissement sans précédent à la faveur de la Contre-Réforme, qui place au cœur de sa théologie la dévotion à la figure de la Mater dolorosa, thème qui deviendra ô combien récurrent dans l’art baroque. Dans le même temps, sur la scène de l’opéra, le public italien s’émeut pour les lamentations, ces grandes scènes de déplorations qui trouvent une place de choix dans les ouvrages lyriques.

L’Oratorio, dont Luigi Rossi fut à Rome l’une des grandes figures, fournit parmi les plus belles pages de déplorations de la Vierge, proposant au fidèle une méditation en langue vernaculaire, préférant l’italien au latin. Les airs et lamentations constituent aussi les moments clés des oratorios pour la Passion ou la Semaine-Sainte, quand la composition ne prend pas directement la figure mariale comme sujet principal.

L’écriture de ces pages fait cohabiter la souffrance avec une grande douceur et un tendre recueillement, en jouant sur les affects typiquement baroques et si chers aux Italiens.

© Les Talens Lyriques