Jean-Philippe Rameau (1683 – 1764) Le Berger fidèle (1728) – cantate
Jean-Marie Leclair (1697 – 1764) Première Récréation de musique, op.6 (1736) Deuxième Récréation de musique, op.8 (1737)
Michel Pignolet de Montéclair (1667 – 1737) La Morte di Lucretia (1728) – cantate
Mezzo-soprano | Ambroisine Bré Violons | Gilone Gaubert-Jacques, Stéphan Dudermel Violoncelle | Emmanuel Jacques Direction & clavecin | Christophe Rousset
Sorte de mini-opéra à elle seule, la cantate française fleurissant dans les années 1710-1720 invite au salon tous les artifices de la scène lyrique. Mêlant art déclamatoire et aria vocalisant, la cantate profane s’inscrit dans une esthétique intimiste, à la recherche de nouvelles alchimies sonores entre voix et instruments. La forme est concise – trois récitatifs et trois airs en alternance – et la voix de dessus, tessiture la plus aigüe en musique française, revisite un sujet classique. Jean-Philippe Rameau s’empare ainsi des amours de Myrtil et d’Amarillis, dans le Berger fidèle, l’une de ses cantates les plus abouties composée en 1728. Exacte contemporaine, La Morte di Lucretia de Michel Pignolet de Montéclair porte l’influence italienne jusque dans le choix de la langue. Elle met en scène le sacrifice d’honneur de Lucrèce qui, violée, se tua pour éviter de souiller la lignée de son mari. Les Récréations en musique de Jean-Marie Leclair, qui complètent le programme sont des suites conçues à destination des amateurs : elles évitent les difficultés techniques émaillant les sonates, mais font néanmoins état de la technique de cette école de violon française définie par Leclair, synthétisant les apports italiens et le goût français.
Production les Talens Lyriques, avec le soutien du Cercle des Mécènes