Bach, Couperin, Campra, Pergolesi

Bach sans frontières

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Suite pour orchestre no 2, BWV 1067 (ca 1738-1739)

François Couperin (1668-1733)
Les Nations (1726)
Sonade du troisième ordre « L’Impériale »
Passacaille du deuxième ordre « l’Espagnole »

André Campra (1660-1744)
Les Fêtes vénitiennes (1710) – extrait
L’Europe galante (1697) – extrait

Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736)
Orfeo, P.115 – cantate (ca 1735)

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Non sa che sia dolore, BWV 209 – cantate (ca 1729)

Florie Valiquette Soprano
Les Talens Lyriques
Christophe Rousset Direction et clavecin

Johann Sebastian Bach (1685-1750) fait partie sans conteste de ces compositeurs « sans frontières » qui ont su jouer avec les styles musicaux nationaux de leur temps, les modeler et les façonner selon leur propre génie. Christophe Rousset propose une mise en lumière originale de la musique du célèbre cantor dans ce programme tout européen, multicolore, fait d’emprunts et d’inspiration au voyage.

Ainsi, la Suite nº 2 pour flûte, cordes et basse continueBWV 1067, avec son ouverture et ses danses « à la française » et la cantate en langue italienne Non so che sia doloreBWV 209 encadrent une autre merveilleuse cantate pour soprano, Orfeo, de l’italien Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736), ainsi que des extraits d’œuvres de deux maîtres français de l’art des « goûts réunis » : François Couperin (1668-1733) et André Campra (1660-1744). Ces extraits mettent à l’honneur tour à tour la pureté du contrepoint germanique, la légèreté du chant italien et la noblesse de l’Espagne, mêlant la sonade de « L’Impériale » et la passacaille de « L’Espagnole » extraites des fameuses Nations de Couperin ; ainsi que deux airs de Campra, en langue italienne (« La farfalla intorno ai fiori », extrait des Fêtes Vénitiennes) et espagnole (« El esperar en amor » extrait de L’Europe galante). Toutes composées du vivant de Bach, ces œuvres ainsi rassemblées témoignent de l’enthousiasme et de l’effervescence qu’ont suscité chez les musiciens et leurs publics ces confrontations de nations en musique à travers toute l’Europe du xviiiesiècle.

 

« Il y a une dimension très européenne dans ce programme : un allemand écrit dans un style français ou italien, un français dans un style italien, etc. On se retrouve donc dans un véritable brassage culturel européen montrant qu’à l’époque, les frontières n’étaient pas hermétiques et que la musique circulait beaucoup. »

– Christophe Rousset