Claudio Monteverdi (1567-1643)
L’incoronazione di Poppea (1642) Ouverture « Signor, deh non partire » « Speranza tu mi vai » « Come dolci signor » « Signor, signor oggi rinascio » « Sento un certo »
Settimo libro de madrigali (1619) « Ohimè, dov’è il mio ben » « Chiome d’oro »
Andrea Falconieri (1585-1656)
Il primo Libro (1650) Sonata Folias echa para mi Señora Doña Tarolilla de Carallenos L’Eroica, sonata a tre
Francesco Cavalli (1602-1676)
Veramonda l’amazzone di Aragona, « Il Delio » (1652) Sinfonia, Prologo Sinfonia
Il Ciro (1654) « O rigor d’iniqua stella » « Amanti fuggite » « In mezzo le schiere » « Ai sospiri d’Arpago »
DISTRIBUTION
Apolline & Thaïs Raï-Westphal, sopranos
Gilone Gaubert, Benjamin Chénier& Roldán Bernabé-Carrión, violons Emmanuel Jacques, violoncelle Karl Nyhlin /Yuli Bayeul, luth
Christophe Rousset, clavecin, orgue & direction
Pour ce programme, Christophe Rousset choisit de mettre en valeur des extraits de L’Incoronazione di Poppea (créée en 1642 à Venise), dernier opéra composé par Monteverdi. C’est avec son Ouverture (dite de Naples) que débute ce programme, dans lequel nous découvrirons aussi deux duos superbement interprétés par les deux sœurs Apolline et Thaïs Raï Westphal. Dans ces duos de Néron et Poppée ou de Valetto et Damigella, Monteverdi continue de façonner un langage musical qui lui est propre, et dans lequel poésie, chant et musique instrumentale se fondent en un équilibre parfait, au service de l’expression des affetti.
Nous retrouverons également des airs extraits d’un opéra bien moins connu, Il Ciro, composé à Naples en premier lieu par Francesco Provenzale, puis remanié un an plus tard par Francesco Cavalli à Venise. La version présentée ici est celle de Cavalli, créée en 1654. Cavalli était, de son vivant, un compositeur célèbre et reconnu, et est aujourd’hui considéré, au même titre que Monteverdi, comme l’un des pères de l’Opéra italien.
Quelques pièces instrumentales nous permettront de découvrir des sinfonias extraites d’un autre opéra de Cavalli, Veremonda, ainsi qu’une sonate écrite par le compositeur napolitain Andrea Falconieri en 1650. Cette sonate, « L’Eroica », provenant de son Primo Libro, se présente, comme les autres pièces de ce livre « dans un style frais et animé avec beaucoup d’imitation entre la mélodie et les lignes de basse » comme le relève le musicologue Colin Timms.
– Adèle Bertin
Musicologue et Bibliothécaire aux Talens Lyriques