
Opera seria en deux actes créé le 6 septembre 1791 au Stavoské Divadlo à Prague pour le couronnement de Léopold II, sur un livret de Caterino Mazzolà d’après Métastase.
Opera en version de concert.
Coproduction Mozartfest Würzburg – les Talens Lyriques.
DISTRIBUTION
Jeremy Ovenden, Tito
Karolina Bengtsson, Vitellia
Anna El-Khashem, Servilia
Maite Beaumont, Sesto
Ambroisine Bré, Annio
Adrien Fournaison, Publio
Choeur du Mozartfest de Würzburg
Christophe Rousset, pianoforte et direction
« Mozart nous livre ici une œuvre, où l’amour n’est pas un but mais un levier, un moteur pour des intrigues politiques et des destins brisés. On y croise des personnages d’une droiture exemplaire, comme Tito et Annio, mais aussi des âmes perdues comme Sesto, manipulé par la redoutable Vitellia. L’amitié profonde entre Sesto et Annio apporte une touche d’émotion intense, tandis que l’amour sincère et pur de Servilia tranche avec les ambitions dévorantes de Vitellia.
C’est l’un des Mozart que j’aime le plus, et pourtant, il est souvent moins cité que Les Noces de Figaro ou Così fan tutte. Pour moi, La Clémence de Titus est un testament musical, son dernier opéra, un retour au genre seria alors jugé démodé, mais qui donne une noblesse et une profondeur inégalées aux personnages. Ici, on est dans la tragédie pure, avec ce pardon final, immense, qui porte tout l’opéra et renvoie à l’idéal du monarque éclairé du xvıııe siècle.
Ce qui me touche particulièrement, c’est cette solitude qui habite chaque personnage, même dans les plus beaux ensembles. Car chez Mozart, tout est toujours empreint d’une infinie tendresse, d’un humanisme bouleversant. Dès l’ouverture, cette musique me saisit… Et il y a quelque chose de très beau à traverser ainsi son œuvre, en mettant en regard l’un de ses premiers opéras et son dernier. »
– Christophe Rousset