Il genio dimenticato di Giovanni Legrenzi

PROGRAMME
Giovanni Legrenzi (1626-1690)
La divisone del mondo (1675) « Chi mi tolse… Lumi potete piano » (acte III, scène 1)
Cantate e canzonette a voce sola opus 12 (1676) « Tanta fede e dove va »
Eteocle e Polinice (1675) « Pensero ch’ogn’ora » (acte I, scène 15)
Barbara Strozzi (1619-1677)
Diporti di Euterpe opus 7 (1659) « Lagrime mie », Lamento
Carlo Pallavicino (ca 1630-1688)
La Gerusalemme liberata (1687) « Per opra… Occhi chi non vi mira » (acte I, scène 10)
Giovanni Felice Sances (1600-1679)
Cantade, Libro II (1633) Accenti queruli
Capricci poetici (1649) Hor che chiarissime
Domenico Gabrielli (1659-1690)
Œuvres pour violoncelle et basse continue (extraits)
Girolamo Frescobaldi (1583-1643)
Canzone pour violoncelle et basse continue (extraits)
DISTRIBUTION
Francesca Aspromonte, soprano
Emmanuel Jacques, violoncelle
Christophe Rousset, clavecin et direction
« Giovanni Legrenzi, né à Clusone en Lombardie, a fait presque toute sa carrière à Venise, et s’intègre parfaitement dans ce programme avec d’autres compositeurs vénitiens comme Sances et Barbara Strozzi, qui ont eux aussi publié à Venise. C’est une époque où les lamenti sur l’amour malheureux sont omniprésents. Il n’y a rien de plus frappant que ces lamentations, car elles résonnent profondément en chacun de nous : c’est l’expérience humaine dans toute sa simplicité, une douleur partagée.
La forme est simple : une voix soliste accompagnée de la basse continue. Et pourtant, les Italiens, avec leur maîtrise de l’expression des passions, parviennent à capturer des émotions extrêmes avec juste une voix. On le voit déjà avec Monteverdi à Venise : pas besoin de grands orchestres pour plonger dans une passion humaine intense. C’est un voyage musical dans la Cité des Doges, une immersion dans les canaux de l’émotion intime, où chaque compositeur nous dévoile ses propres variations sur ce sentiment universel. »
– Christophe Rousset