Antonio Salieri

Tarare

Antonio Salieri (1750 – 1825)
Opéra en un prologue et cinq actes
Livret de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais
Créé le 8 juin 1787 à l’Académie royale de musique de Paris

Tarare : Cyrille Dubois
Astasie :
Karine Deshayes
Atar :
Jean-Sébastien Bou
La Nature/Spinette :
Judith van Wanroij
Calpigi :
Enguerrand de Hys
Arthénée/Le Génie du feu :
Tassis Christoyannis
Urson/un esclave/un prêtre :
Jérôme Boutillier
Altamort/un paysan/un eunuque :
Philippe-Nicolas Martin
Élamir : Marine Lafdal-Franc
Une Bergère sensible/L’ombre : Danaé Monnié

Les Chantres du Centre de Musique Baroque de Versailles
Les Talens Lyriques

Direction : Christophe Rousset

Après avoir ressuscité avec grand succès Les Danaïdes (1784) puis Les Horaces (1786) Christophe Rousset et ses Talens Lyriques complètent avec Tarare (1787) le cycle d’opéras écrits en français par Antonio Salieri pour le public parisien.  Le livret est de la plume de Beaumarchais lui-même, que Salieri rencontre à Paris en 1784, alors que les deux artistes triomphent, l’un avec Le Mariage de Figaro, l’autre avec Les Danaïdes. Beaumarchais voit en Salieri l’héritier de Gluck et lui confie son livret adapté d’un conte persan, l’histoire de Sadak et Kalasrade, dans une Asie barbare soumise aux caprices d’un sultan corrompu et pervers, d’un pontife manipulateur. Seul contre tous, Tarare, homme d’armes, est le héros de la fable moralisatrice. Il a le soutien de l’armée, et son courage et sa ténacité finiront par l’imposer. Pour adoucir cette geste virile, Salieri ajoute un rôle féminin, Astasie, dont l’autorité dramatique, en particulier dans la scène du cachot, présente plus d’un air de parenté avec la Constance de L’Enlèvement au sérail de Mozart, qui précède de quatre ans l’opéra de Salieri.  L’œuvre mêle tous les genres : la grande intrigue politique amoureuse est régulièrement interrompue par des lazzi et par des scènes de grand spectacle. Pourtant, au-delà de la veine orientale, c’est bien l’esprit des Lumières qui nourrit l’action, une philosophie pénétrée par les valeurs de l’Encyclopédie, qui construit scène après scène une satire du despotisme.

Coproduction Les Talens Lyriques – Centre de Musique Baroque de Versailles.
Cette production reçoit le généreux soutien d’Aline Foriel-Destezet.

Enregistrement à venir (Aparté).

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